Médias sociaux : Garder un œil, avertir, ne pas surveiller

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Cette semaine, les autorités de Phnom Penh ont retiré la licence d’exploitation d’un bateau d’excursion touristique suite à des photos diffusées sur les médias sociaux montrant que ce bateau vidait ses poubelles dans la rivière. Cette atteinte à l’environnement et à l’image du pays devait être sanctionnée, ce qui a été fait. Superbe.

Quelques jours plus tôt, un agent de la police de la circulation a été réprimandé par ses supérieurs à la suite de photos diffusées sur les médias sociaux dans lesquelles on le voyait conduire sa moto sans casque. Très bien. Les personnes chargées de faire respecter la loi doivent être exemplaires.

 

Ces deux exemples démontrent que les médias sociaux jouent un rôle de plus en plus important dans la gestion des affaires publiques et constituent un puissant moyen d’action entre les mains de la société civile.

 

Mais c’est un pouvoir dont il faut user sans en abuser.

 

L’ utiliser pour dénoncer des comportements incivils, voire illégaux, oui. Les utiliser pour dénoncer des personnes, non. S’il est utile d’attirer l’attention des autorités sur de tels agissements pour les obliger à prendre des mesures, il n’est pas indispensable de faire en sorte que les personnes impliquées soient jetées sur la place publique.

Il y a eu ici une période sombre – la récente journée du souvenir a été l’occasion de le rappeler – pendant laquelle les espions étaient partout, chacun vivant dans la crainte, à tort ou à raison, d’être dénoncé. 

Aussi, pour éviter que la mission civique des médias sociaux ne dérape, il serait bon que les utilisateurs s’assurent de l’anonymat de leurs posts.

 

Avec l’aimable autorisation de Cambodianess, qui a permis la traduction cet article et ainsi de le rendre accessible au lectorat francophone.

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