Mines antipersonnelles : les restes d’une sale guerre qui tue encore

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Quand on pense aux mines antipersonnelles et à leurs conséquences sur les populations civiles, on pense au Cambodge, au Vietnam… Dans les années 1970 et 1980, c’est en Asie du Sud-Est que se sont concentrés les drames dus à ces armes. Depuis, le traité international d’Ottawa de 1999, signé par 164 pays, a interdit leur production et leur utilisation. Mais leurs effets demeurent.

C’est en priorité au travail de Handicap International, créée au début des années 1980 au Cambodge au milieu des explosions et des amputations, que s’est intéressé Arnaud Xainte dans ce documentaire. D’un point de vue historique d’abord, en soulignant l’action de l’ONG dans le soutien aux victimes.

C’est la première à avoir créé des ateliers de fabrication de prothèses artisanales sur le lieu même des conflits. C’est aussi une des fondatrices de la campagne internationale qui a conduit au traité d’Ottawa, grâce à la « construction de stratégies d’influence politique, de coalitions citoyennes » pour peser sur l’opinion publique et les décideurs.

Mais la partie la plus intéressante du film est consacrée à l’action sur le terrain, aujourd’hui, en Colombie ou au Sénégal. Là, le conflit entre l’État et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance a truffé nombre de pistes de mines, têtes de roquettes et autres engins explosifs.

Pour faciliter le retour des paysans sur des terres agricoles désertées par souci de sécurité, Abdourahmane Ba et son équipe ratissent et creusent pour faire exploser sur place les engins belges, espagnols, portugais, français et russes (pays non-signataire du traité d’Ottawa) qui les menacent encore. Ces engins sont toujours à l’origine de 5 000 à 6 000 morts par an dans le monde. En 2022, Handicap International recensait 608 victimes de mines antipersonnel et bombes à sous-munitions en Ukraine, dont 30 à 40 % du territoire seraient pollués par ces dispositifs.

Mines antipersonnel : la guerre des lâches, Public Sénat, samedi, 21 heures

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